I. The Weight of the Silence in the Room
The days collapse into one another like identical gray bricks. i wake late, i sleep late, but i do not dream. sleep does not let me escape, it is only a pause. every slumber makes me fear the awakening. the ceiling always greets me with its also colorless indifference. i could stare at it for hours, but it only breathes dust.
i do not live; i wait. for what, i cannot say. perhaps to die. perhaps for the world to forget me entirely. perhaps for something to change. but am i truly willing to change?
time itself feels heavy, not moving me forward, but pressing down on me. every hour adds another of those gray bricks to the walls that cage me. but i do not move. the world passes by in whispers and hums.
my body is a carcass i drag from bed to chair, from chair to bed. it obeys gravity more than will. limbs ache in places i forgot existed. my skin feels like paper soaked in rain.
meanwhile, i just stare at my screen. and the screen waits. a rectangle of light that is both an open window and a cage. it promises me connection, distraction, escape. but i know it gives nothing. it only reflects my exhaustion back at me, magnified, pixelated, sharper than reality. it didnt take long for its window to close, and put me back in my cage. but sleep cannot come yet. it will only restart the cycle. the gray bricks are not done being built.
II. The Weight of Inaction
i do not move, i do not act. because actions and decisions demands a faith i no longer possess. each action feels like a betrayal, a tiny act of hope disguised as habit.
the world calls this laziness. failure. i call it survival. survival is a faint pulse beneath the ashe of my will, a pulse i can only perceive because i refuse to act. as a form of rebellion against society. acting would mean giving up.
i am ashamed of it, but the same is soft, almost comforting. to feel nothing, to move nothing, is to exist without the expectation of accomplishment. i am nothing but a shadow waiting for its own erasure.
sometimes i imagine myself standing, speaking, walking, acting, living. but the imagination collapses before i can even finish. i remain in bed, in chair, in room, as if actions themselves were a fortress i could not leave. and the walls grows taller with each passing gray brick.
III. The Girl
she is mine, and yet she is not. she laughs even when i am not there to hear it. and the sound fills the hollow spaces of my chest i thought were only accessible by myself.
her voice is fractured in ways i would never forget. this Girl could not pronounce certain words. that is the first thing i noticed about her. some vowels deserted her tongue, leaving gaps like broken windows in her speech.
i found her imperfection beautiful, because every sentence reminded me that language itself was fragile, uncertain, untrustworthy.
she laughed about it; i wanted to worship it. her flaw was a truth greater than anything else i knew: that all expression is crooked, incomplete.
but life has a cruel way of denying possession. i reached once, and the world intervened, or was it my own fault? was it because of her distractions, obligations, the indifference of everything and everyone? my arms wrapped around air. my small hope shut down completely.
and the world continues to pile its small betrayals on me, building walls i cannot scale.
no. i am the cause of my own betrayals. i built these walls i could not scale myself. i built this fortress so resistant, that no one could get in. but i got trapped in it myself.
and so the day passes. and i remain pinned beneath it all. placing myself the gray bricks of disappointment, of absence, of longing. another layer added to the walls i cannot escape.
IV. The Weight of All
i am the architect of my own silence. every inaction, every missed word, every failed attempt to reach out, those are my own bricks. i laid them one by one, believing i was safe inside. only to realize the walls were too high for even me to scale. i am trapped by my own choices, my own fear, my own hands.
and yet, the world did not help. society does not care for hesitation, for doubt, for weakness. it pushes, it judges, it builds its own walls around me. small betrayals, indifferent faces, unspoken rules, expectation i cannot fulfill; they pile atop the bricks i made myself. i am crushed, not by one hand alone, but by two: my own, and the indifferent grip of everything around me.
i cannot separate them. the fault i carry and the fault the world imposes are intertwined, like roots strangling a tree. sometimes i want to scream, to point fingers, to untangle the mess. but no matter where i look, every accusation folds back onto me. i am guilty, and yet, the world is guilty too.
and i understand, finally, that i am not alone in this. the world conspires with me and against me simultaneously. i am both the prisoner and the warden. every disappointment, every failure, every small humiliation is a gray brick. my fault. society's fault. together they rise, piling endlessly above me.
i lie beneath them, not broken, not alive, not free. i am weight. i am shadow. i am waiting. and the bricks keep coming.
I. Le poid du silence dans la pièce
Les jours s'effondrent les uns dans les autres comme des briques grises identiques. je me réveille tard, je dors tard, mais je ne rêve pas. le sommeil ne me laisse pas m'échapper, il n'est qu'une pause. chaque sommeil me fait craindre le réveil. le plafond me salue toujours de son indifférence sans couleur. je pourrais le fixer pendant des heures, mais il ne fait que respirer la poussière.
je ne vis pas ; j'attends. pour quoi, je ne peux pas dire. peut-être pour mourir. peut-être pour que le monde m'oublie complètement. peut-être pour que quelque chose change. mais suis-je vraiment prêt à changer ?
le temps lui-même semble lourd, ne me poussant pas en avant, mais me pressant. chaque heure ajoute une autre de ces briques grises aux murs qui m'enferment. mais je ne bouge pas. le monde passe en chuchotements et en bourdonnements.
mon corps est une carcasse que je traîne du lit à la chaise, de la chaise au lit. il obéit plus à la gravité qu'à la volonté. les membres me font mal à des endroits que j'avais oubliés. ma peau ressemble à du papier trempé de pluie.
pendant ce temps, je fixe simplement mon écran. et l'écran attend. un rectangle de lumière qui est à la fois une fenêtre ouverte et une cage. il me promet connexion, distraction, évasion. mais je sais qu'il ne donne rien. il ne reflète que mon épuisement, amplifié, pixelisé, plus net que la réalité. il n'a pas fallu longtemps pour que sa fenêtre se ferme, et me remette dans ma cage. mais le sommeil ne peut pas encore venir. il ne fera que redémarrer le cycle. les briques grises ne sont pas encore toutes posées.
II. Le poids de l'inaction
je ne bouge pas, je n'agis pas. car les actions et décisions exigent une foi que je ne possède plus. chaque action ressemble à une trahison, un petit acte d'espoir déguisé en habitude.
le monde appelle cela paresse. échec. moi je l'appelle survie. la survie est un faible pouls sous la cendre de ma volonté, un pouls que je ne peux percevoir que parce que je refuse d'agir. agir signifierait abandonner.
j'en ai honte, mais cette honte est douce, presque réconfortante. ne rien ressentir, ne rien bouger, c'est exister sans l'attente d'accomplissement. je ne suis qu'une ombre attendant sa propre effacement.
parfois je m'imagine debout, parlant, marchant, agissant, vivant. mais l'imagination s'effondre avant même que je puisse finir. je reste au lit, en chaise, dans la pièce, comme si les actions elles-mêmes étaient une forteresse que je ne pouvais quitter. et les murs s'élèvent plus haut à chaque brique grise posée.
III. La fille
elle est à moi, et pourtant elle ne l'est pas. elle rit même quand je ne suis pas là pour l'entendre. et le son remplit les espaces creux de ma poitrine que je pensais accessibles seulement par moi.
sa voix est fracturée de façons que je n'oublierai jamais. cette fille ne pouvait prononcer certains mots. c'est la première chose que j'ai remarquée chez elle. certaines voyelles ont déserté sa langue, laissant des vides comme des fenêtres brisées dans son discours.
j'ai trouvé son imperfection belle, car chaque phrase me rappelait que le langage lui-même était fragile, incertain, peu fiable.
elle en riait ; je voulais l'adorer. son défaut était une vérité plus grande que tout autre que je connaissais : toute expression est tordue, incomplète.
mais la vie a une manière cruelle de refuser la possession. j'ai tendu la main une fois, et le monde est intervenu, ou était-ce ma faute ? était-ce à cause de ses distractions, obligations, de l'indifférence de tout et de tous ? mes bras se sont enroulés autour de l'air. mon petit espoir s'est complètement éteint.
et le monde continue d'empiler ses petites trahisons sur moi, construisant des murs que je ne peux escalader.
non. je suis la cause de mes propres trahisons. j'ai construit ces murs que je ne pouvais escalader moi-même. j'ai construit cette forteresse si résistante que personne ne pouvait entrer. mais je me suis retrouvé piégé à l'intérieur.
et ainsi passe la journée. et je reste écrasé dessous, posant moi-même les briques grises de déception, d'absence, de désir. une autre couche ajoutée aux murs que je ne peux fuir.
IV. Le poids de tout
je suis l'architecte de mon propre silence. chaque inaction, chaque mot manqué, chaque tentative ratée de tendre la main, ce sont mes propres briques. je les ai posées une par une, croyant être en sécurité à l'intérieur, pour me rendre compte que les murs étaient trop hauts même pour moi. je suis piégé par mes propres choix, ma propre peur, mes propres mains.
et pourtant, le monde n'a pas aidé. la société ne se soucie pas de l'hésitation, du doute, de la faiblesse. elle pousse, elle juge, elle construit ses propres murs autour de moi. petites trahisons, visages indifférents, règles implicites, attentes que je ne peux remplir ; elles s'empilent sur les briques que j'ai posées moi-même. je suis écrasé, non par une main seule, mais par deux : la mienne, et l'étreinte indifférente de tout ce qui m'entoure.
je ne peux les séparer. la faute que je porte et la faute que le monde impose sont entremêlées, comme des racines étranglant un arbre. parfois je veux crier, pointer du doigt, démêler le désordre. mais peu importe où je regarde, chaque accusation revient sur moi. je suis coupable, et pourtant, le monde est aussi coupable.
et je comprends enfin que je ne suis pas seul dans cela. le monde complote avec moi et contre moi simultanément. je suis à la fois le prisonnier et le geôlier. chaque déception, chaque échec, chaque petite humiliation est une brique grise. ma faute. faute de la société. ensemble elles s'élèvent, s'empilant sans fin au-dessus de moi.
je reste dessous, ni brisé, ni vivant, ni libre. je suis poids. je suis ombre. j'attends. et les briques continuent de tomber.